Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie-Section de Gaillac

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Corse: un gendarme, auteur d'un tir mortel, placé en détention provisoire

Un gendarme, mis en cause pour un tir mortel lors de l'arrestation d'un homme à son domicile jeudi 22 février, à Poggio d'Oletta (Haute-Corse), a été mis en examen ce samedi à Bastia, pour homicide volontaire, et placé en détention provisoire, a indiqué le parquet.

Poggio d'Oletta est un village situé dans le canton de la Conca d'Oro, dans le département de la Haute-Corse (2B) situé en région Corse.  D'une superficie de 1616 hectares et peuplé de 210 habitants, Poggio d'Oletta est rattaché administrativement à la communauté des communes du Nebbiu-Conca d'Oru qui compte 15 communes pour 6674 habitants.

Poggio d'Oletta est un village situé dans le canton de la Conca d'Oro, dans le département de la Haute-Corse (2B) situé en région Corse. D'une superficie de 1616 hectares et peuplé de 210 habitants, Poggio d'Oletta est rattaché administrativement à la communauté des communes du Nebbiu-Conca d'Oru qui compte 15 communes pour 6674 habitants.

Les faits se sont produits vers 06h00 jeudi 22 février 2024, lors d'une opération menée par les gendarmes dans ce village situé à 20 kilomètres au sud de Bastia, "sur commission rogatoire d'un juge d'instruction (...) d'Ajaccio, des chefs de recel de vol, d'association de malfaiteurs et de vols en bande organisée", avait précisé ce jour-là le procureur de la République de Bastia Jean-Philippe Navarre. Au même moment, plusieurs autres arrestations avaient lieu en Corse dans le cadre de cette affaire.

"L'une des personnes visées dans le cadre de l'enquête", qui était "par ailleurs défavorablement connue des autorités judiciaires" a été mortellement "blessée par balles", selon la même source, qui ajoutait que cette opération avait pour objectif "l'interpellation de plusieurs personnes dans les départements de Corse-du-Sud et de Haute-Corse". Le militaire à l'origine des faits avait alors été placé en garde à vue du chef "d'homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique".

Le mode "rafale libre" activé

La "victime n'était pas armée au moment des faits, malgré la présence d'armes au sein de son domicile", a précisé Jean-Philippe Navarre dans un nouveau communiqué samedi, soulignant que l'autopsie avait révélé "la présence de trois plaies dont l'une, en région thoracique, à l'origine de lésions internes mortelles".

L'examen médical, la découverte de trois projectiles et l'analyse des caméras embarquées par les gendarmes suggèrent "l'existence d'un tir unique, réalisé à l'aide d'un pistolet mitrailleur, dont le sélecteur apparaissait avoir été positionné en mode rafale libre", poursuit le procureur, alors que "la doctrine d'emploi de cet armement" prescrit habituellement "le recours au coup par coup" (l'arme tire alors une balle à la fois, NDLR).

Pas le souvenir d'avoir tiré

Lors de ses auditions, le gendarme auteur du tir, un "militaire expérimenté, bien noté et très choqué lui-même" par les faits, selon une source judiciaire à l'AFP, n'aurait "pas su s'expliquer sur les circonstances de son tir", relève encore Jean-Philippe Navarre. Il a déclaré "ne pas avoir le souvenir d'avoir appuyé sur la détente de son arme, arguant donc d'un geste involontaire", selon lui. Son avocat, Me Laurent-Franck Lienard, a indiqué à l'AFP avoir fait appel du placement en détention provisoire de son client.

La victime, déjà condamnée à plusieurs reprises, est membre du "cercle familial" des frères Richard et Christophe Guazzelli qui vont être jugés à partir de mai à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour le double assassinat de Jean-Luc Codaccioni et Tony Quilichini en décembre 2017 à l'aéroport de Bastia Poretta.

 



28/02/2024
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