Le 21 novembre 2024, un gendarme des Bouches-du-Rhône rentrait de formation et circulait sur l’autoroute A50 en direction de Marseille. A hauteur de la Penne-sur-Huveaune, le militaire est sollicité par un automobiliste, victime d’une agression. Deux hommes l’ont menacé avec une arme à feu et ont brisé son parebrise, selon les indications de la Gendarmerie et de la Préfecture de Police, reprises par France Bleu.
Au moment des faits, la circulation avance au ralenti. Le gendarme appelle du renfort et se rend sur les lieux. Il fait alors face à deux individus dont l’un au moins est armé. Ils n’ont visiblement pas l’intention de coopérer et invective le gendarme. Celui-ci, a la vue de l’hostilité des deux hommes armés, est contraint de sortir son arme de service. Aucun coup de feu n’a toutefois été tiré. Les deux hommes ont ensuite été interpellés par un équipage de police venu en renfort.
Jugés en comparution immédiate, le 24 novembre, les prévenus ont été condamnés à 24 mois de prison, avec un sursis probatoire sur la totalité de la peine pour l’un et à 18 mois de sursis probatoire pour le second. Leurs deux permis de conduire ont également été annulés pour un an.
Un démenti de la préfecture suite à la diffusion d’une vidéo
La scène, où on voit le gendarme en treillis avec son arme à la main, a été filmée depuis un véhicule. Les agresseurs, qui ont dissimulé l’arme en leur possession, prennent les automobilistes à témoin et continuent à insulter le gendarme. La vidéo a ensuite été diffusée sur les réseaux sociaux le même jour. Elle a été reprise sur le compte X (ex Twitter) « Cpasdeslol ». Son titre était alors : « Marseille : un gendarme pointe son arme sur un homme lors d’un différend routier ».
Ces fausses informations ont contraint la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône à s’exprimer pour clarifier la situation et rétablir la vérité. « Parce que les circonstances d’une publication changent sa signification. Le gendarme en question, en service, était menacé par des individus armés. Les individus ont été interpellés par la police. La notion de différend routier est erronée ».
Dans un communiqué, la Gendarmerie a ensuite reprécisé les faits de cette intervention. Selon une source proche du dossier, citée par nos confrères de France 3, « cette situation est conforme et entre dans le schéma de l’intervention professionnelle qu’on apprend à l’école. Le gendarme a sorti son arme parce que son interlocuteur refusait d’obtempérer et avait une main cachée derrière son dos. Le gendarme est dans son rôle. Il ne pointe pas la personne, son arme vise le sol et son doigt n’est pas sur la détente ».