Un gendarme, âgé de 44 ans, s'est suicidé avec son arme, le mardi 7 mai 2024 à Arras (Pas-de-Calais). Les faits sont survenus un peu après 8 heures du matin à son logement de fonction, situé au quartier Baudimont, siège du groupement de gendarmerie départementale et de plusieurs autres unités telles que l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR), la compagnie de gendarmerie d’Arras, la brigade motorisée (BMO). Au total 186 familles vivent dans cette caserne.
Le défunt, selon nos confrères de La Voix du Nord, père de famille, travaillait au sein de la brigade départementale de renseignements et d’investigations judiciaires (BDRIJ). Il est décrit comme "un homme souriant, gentil, apprécié de tout le monde, toujours là quand on a besoin de lui et avec lequel ses collègues avaient plaisir à travailler".
D’après les informations parvenues à L’Essor, ce drame porte à au moins quatre le nombre de suicides de militaires de la Gendarmerie depuis le début de l’année 2024. Par ailleurs, en 2023, au moins dix-neuf suicides de gendarmes ont été comptabilisés.
Suicide : qui appeler à l’aide ?
En cas de besoin, les gendarmes ont différents dispositifs à leur disposition. Tout d’abord, ils peuvent contacter le réseau d’accompagnement psychologique de l’Institution. Il est composé de 39 psychologues cliniciens implantés en métropole et, depuis 2016, en outre-mer. Les médecins du Service de santé des armées (SSA) peuvent également les assister dans ces moments difficiles.
Par ailleurs, ils peuvent se tourner vers les assistants sociaux des groupements, les aumôniers ou les représentants de la concertation qui ont un rôle d’accompagnement et de lanceurs d’alerte. Enfin, le commandement, aux différents échelons hiérarchiques, est également susceptible de les aider.
Hors de l’Institution, différents dispositifs d’écoute existent en cas de crise suicidaire, comme le numéro national de prévention du suicide (3114), accessible gratuitement 24h/24, ou encore l'association SOS Amitiés qui propose de l'écoute aux personnes en détresse psychologique, joignable en permanence au 09.72.39.40.50 ou via un chat en ligne.
La majorité de ces dispositifs sont recensés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Des conseils et des contacts sont également présents sur le site du ministère, à destination des familles ou des proches endeuillés par un suicide.