Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie-Section de Gaillac

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Décès de deux gendarmes en Nouvelle -Calédonie....................

Emeutes en Nouvelle-Calédonie : tirs sur les gendarmes, pillages et incendies (Actualisé)

 

La révision constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie, examinée à l'Assemblée et vivement contestée par les indépendantistes, a suscité sur le Caillou des affrontements d'une extrême violence, marqués par des tirs au fusil de gros calibre contre des gendarmes.

Noumea, nuit du 13 au 14 mai 2024

Noumea, nuit du 13 au 14 mai 2024

 

À l'issue d'une nuit d'émeutes, le haut-commissaire de la République Louis Le Franc, a décrété le couvre-feu pour la nuit de mardi à mercredi dans l'agglomération de Nouméa. "On n'a pas de morts, il n'y a pas de blessés graves pour l'instant, il y aurait pu y en avoir", a-t-il déclaré tout en appelant au calme. Un appel également lancé par le président indépendantiste du gouvernement du territoire Louis Mapou.
Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin a annoncé que 82 personnes ont été interpellées dimanche et lundi et a "condamné de façon extrêmement forte ces violences", les qualifiants d'"émeutes commises par des délinquants, parfois des criminels".
Au total, 54 gendarmes et policiers ont été blessés, certains "gravement", a ajouté M. Darmanin, précisant que des familles de gendarmes avaient été évacuées. Parmi les unités mobiles les plus touchées figurent l'EGM 35/7 de Revigny-sur-Ornain (Meuse).
Louis Le Franc a rapporté des tirs tendus avec des armes de gros calibre, des carabines de grande chasse, sur les gendarmes dans la nuit de lundi à mardi dans la commune du Mont-Dore, au sud-est de Nouméa. Dans les quartiers nord de Nouméa, il a relevé des destructions de commerces, de pharmacies et de domiciles, ajoutant : "On a malheureusement pu constater des exfiltrations d'habitants de leur domicile pour qu'ensuite leur domicile soit brûlé".

Des gendarmes du GIGN ont dû intervenir pour secourir de sa maison en flammes le père, âgé de 81 ans, de Sonia Backès, la présidente de la province sud de l'archipel, ancienne secrétaire d'Etat et principale figure du camp non-indépendantiste. Il y a une antenne GIGN (AGIGN) à Nouméa, forte d'une quarantaine de gendarmes. Quinze équipiers du GIGN central de Satory sont arrivés mardi sur l'île en renfort. Selon les informations de L'Essor, 47 gendarmes d'élite supplémentaires, provenant du GIGN central et d'antennes vont les rejoindre. Au total, les renforts de gendarmes du GIGN s'élèvent donc à 62.

" Nous avons été confrontés depuis plus de vingt-quatre heures à un vrai déchaînement de haine, un déferlement de jeunes souvent alcoolisés, manifestement manipulés et d'une violence assez inouïe", a déploré le général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie de Nouvelle-Calédonie.  Des brigades de gendarmerie ont été attaquées, a ajouté le général Matthéos, évoquant des émeutiers essayant de pénétrer dans les lieux avec des sabres, des caillassages et des tirs.
Des renforts importants son en cours d'acheminement vers Nouméa : quatre escadrons de gendarmes mobiles (EGM), deux sections de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. Sept escadrons de gendarmerie sont sur place, contre trois à quatre en temps normal.

Les tirs contre les gendarmes avec des armes de chasse de gros calibre rappellent les épisodes au cours desquels de gendarmes ont été tués en Nouvelle-Calédonie. Comme en avril 1988 où quatre gendarmes avaient été tués par un commando indépendantiste lors de l'attaque de la brigade de Fayaoué sur l'île d'Ouvéa.

Pa ailleurs, une trentaine de commerces, d'usines, d'entreprises ou de concessions automobiles ont été incendiés et des supermarchés pillés. Les sapeurs-pompiers de Nouméa ont dit avoir reçu près de 1.500 appels dans la nuit de lundi à mardi et être intervenus sur environ 200 feux.

Mardi, les rues de Nouméa et de sa banlieue étaient parsemées de carcasses de voitures incendiées et débris fumants de pneus et de palettes de bois, avec de nombreuses barricades encore actives. Tout rassemblement a été interdit dans le grand Nouméa, de même que le port d'armes et la vente d'alcool dans l'ensemble de l'archipel, a annoncé le haut-commissariat qui a invité les 270.000 habitants de Nouvelle-Calédonie à rester chez eux.
Les lycées et les collèges ont été fermés jusqu'à nouvel ordre ainsi que l'aéroport international. de la Tontouta.

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Un gendarme mobile de 22 ans tué en Nouvelle-Calédonie

Touché d'une balle dans la tête mercredi en Nouvelle-Calédonie, près de Nouméa, le jeune gendarme de l'escadron 211/1 Melun est décédé des suites de ses blessures.

ILLUSTRATION - Des gendarmes à l'entrainement avec l'équipe médicale interarmées des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (Photo d'illustration - Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie))

ILLUSTRATION - Des gendarmes à l'entrainement avec l'équipe médicale interarmées des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (Photo d'illustration - Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie)

 

Le jeune gendarme grièvement blessé par balle à la tête ce mercredi 15 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie a succombé à ses blessures, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Selon les informations de L'Essor, ce gendarme de 22 ans appartenait à l'escadron de gendarmerie mobile (EGM) 211/1 de Melun. Les faits se sont déroulés mercredi à Plum, à une trentaine de kilomètres au sud de Nouméa, une région où de violents affrontements opposant une partie de la population avec des gendarmes ont lieu depuis plusieurs jours.

"Il a retiré son casque et il s'est fait tirer dessus en plein front"

Ce jeune gendarme a été touché par une balle "après une nuit de protection dans un endroit particulièrement dangereux", a précisé Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement au Sénat. "Les 'vieux', comme on dit chez vous en Nouvelle-Calédonie, sont venus parler aux gendarmes, il a retiré son casque et il s'est fait tirer dessus en plein front", a-t-il ajouté. Pris en charge dans un premier temps par une équipe médicale du Régiment d'infanterie de marine du Pacifique (RIMaP), il a été ensuite acheminé vers l'hôpital de Nouméa où il est décédé en fin de soirée.

Un article de Gendinfo, le magazine officiel de la Gendarmerie nationale, vient d'apporter plusieurs précisions sur ce jeune gendarme tué. Nicolas Molinari, 22 ans, célibataire sans enfant, servait au 4e peloton porté de l’EGM 221/1. Il était entré en gendarmerie en 2020, comme gendarme adjoint volontaire. Après une formation à l’école de gendarmerie Montluçon, il avait été affecté à la brigade de proximité de Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), puis au PSIG de Romans-sur-Isère (Drôme). Admis en 2022 au concours de sous-officier, il intègre à nouveau l’école de gendarmerie de Montluçon. A l’issue de sa scolarité, il choisit la gendarmerie mobile et l’escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun.

Le gendarme Nicolas Molinari, tué en Nouvelle-Calédonie le 15 mai 2024. (Photo: Cagnotte Leetchi)

45e gendarme décédé en Nouvelle-Calédonie

C'est le 45e gendarme décédé en service commandé en Nouvelle-Calédonie depuis 1853, date de la prise de possession par la France de ce territoire, selon un recensement effectué par l'Union nationale des personnels et retraités de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie (UNPRG-NC).

En 1878, lors de la grande révolte des Kanaks contre la spoliation de leurs terres, 14 gendarmes avaient été tués. C'est le plus lourd bilan jamais enregistré en Nouvelle-Calédonie. De 1983 à 1988, période marquée par de très nombreuses violences meurtrières, , 11 gendarmes ont trouvé la mort. Ces violences ont culminé avec le 22 avril 1988, lorsqu'un commando indépendantiste du FLNKS avait attaqué la brigade de Fayaoué sur l'île d'Ouvéa, tuant quatre gendarmes, prenant 27 autres gendarmes en otage et emportant des fusils d'assaut et un fusil-mitrailleur. Douze otages avaient été libérés rapidement par leurs ravisseurs dans le sud de l'île et les quinze autres avaient été emmenés dans une grotte à Gossanah dans le nord, puis rejoints par cinq autres otages, membres du GIGN. Le 5 mai, entre les deux tours de l'élection présidentielle, un assaut de l'armée et du GIGN avait libéré tous les otages mais au prix d'un bain de sang. 19 Kanaks et deux militaires des forces spéciales avaient été tués.

 

 

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Décès d'un second gendarme en Nouvelle-Calédonie

Moins de 24 heures après la mort d'un gendarme mobile, des suites d'une grave blessure par balle au niveau de la tête, un second gendarme a perdu la vie. Il s'agirait cette fois d'un "tir accidentel".


 

Un gendarme mobile a été tué jeudi 16 mai 2024 dans la matinée en Nouvelle-Calédonie, à la suite d'un "tir accidentel", a annoncé le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin à l'AFP.

"Le gendarme décédé a été tué par un tir accidentel de l'un de ses collègues", a appris l'AFP auprès d'une source au sein de la Gendarmerie. Auparavant, une source proche du dossier avait précisé qu'il ne s'agissait "pas d'un tir ennemi".

Dans un communiqué, la Gendarmerie précise que le tir accidentel s'est produit eu sein de la caserne de Bailly, en Nouvelle-Calédonie, "à l’occasion d’un départ en mission blindée (...) dans des circonstances encore à préciser".

Selon plusieurs sources, la victime serait un gradé appartenant à l'escadron 11/1 du groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) de Satory (Yvelines).

Ce décès porte à cinq, dont deux gendarmes, le nombre de morts en Nouvelle-Calédonie depuis le début des émeutes lundi 13 mai.

Dans son message, le ministre, qui fait part de sa "grande tristesse", explique que selon les "premiers éléments, le décès serait consécutif aux blessures générées par un tir accidentel, alors que les gendarmes s'engageaient pour assurer une mission de sécurisation".

Gérald Darmanin a ajouté apporter "tout son soutien à la famille, aux proches et aux camarades" du gendarme tué.

La veille, mercredi 15 mai, un premier militaire âgé de 22 ans, appartenant à l'escadron de gendarmerie mobile 211/1 de Melun (Seine-et-Marne), est mort en Nouvelle-Calédonie, près de Nouméa, victime d'un tir en pleine tête. 

 



16/05/2024
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