Le chauffard attendra son procès en détention, après une « course-poursuite à une vitesse délirante »
Un chauffard de 21 ans, accusé de violences envers des gendarmes lors d’une dangereuse course-poursuite en Loire-Atlantique, restera en détention provisoire jusqu’à son procès prévu dans trois semaines.
Le jeune chauffard de 21 ans accusé de « violences » sur des gendarmes après « une course-poursuite à une vitesse délirante » entre Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Le Bignon (Loire-Atlantique) a été maintenu en détention provisoire ce lundi 2 septembre 2024 par le tribunal correctionnel de Nantes jusqu’à son procès, prévu dans trois semaines.
Sous cocaïne, le chauffard tente de percuter les gendarmes
Le 14 août 2024, Lenny XXX avait en effet fait « des zigs-zags » sur la route en « roulant à très vive allure » alors que la circulation était pourtant « chargée » ce jour-là, a recontextualisé la présidente du tribunal correctionnel de Nantes à la lecture des pièces du dossier. Le prévenu, qui n’avait pas de permis de construire et sur qui a été retrouvé de la cocaïne, avait alors « cherché à percuter à plusieurs reprises » avec son Audi A1 la moto d’un gendarme et avait « freiné délibérément » pour « percuter »les militaires.
Le jeune homme, célibataire et sans enfant, était en outre déjà connu de la justice : il avait été condamné à quatre reprises mais n’avait « pas expérimenté le choc carcéral » jusqu’alors, a expliqué son avocat Me Pierre Huriet pour justifier cette demande de mise en liberté avant le procès de son client. D’un point de vue de l’insertion socio-professionnelle, ce titulaire d’un CAP Carreleur « travaille en CDI depuis trois mois » et « vit chez sa mère » ; il est par ailleurs « inscrit à l’auto-école »car il a « échoué au code à deux reprises ».
Sortir de prison, une « velléité partagée par l’ensemble des détenus de France ».
Reste que cette demande de remise en liberté n’est « absolument pas motivée », avait résumé la procureure de la République : elle se résume à vouloir sortir de prison, une « velléité partagée par l’ensemble des détenus de France ».
Surtout, les faits sont « d’une extrême gravité » et ce jeune homme originaire de Challans (Vendée) « multiplie les infractions » depuis 2022 : le tribunal correctionnel des Sables d’Olonne l’a notamment condamné le 26 juin 2024 par pour « violences avec arme ». Il avait assorti sa peine d’une « interdiction de paraître dans une boîte de nuit ». Lenny XXX a aussi « démontré sa volonté de se soustraire à l’institution judiciaire » en tentant de fuir les gendarmes « sur plusieurs kilomètres », a-t-elle insisté.
Durant sa « course-poursuite à une vitesse délirante » et « à une heure de pointe » il a en outre effectué des « coups de volant » et des « freinages brusques dans l’objectif de percuter la moto du gendarme », selon la procureure de la République. Le militaire avait d’ailleurs dû « utiliser son arme à quatre reprises » au niveau des Sorinières. « Un maintien en détention sera requis lors de la prochaine audience », a-t-elle donc d’ores et déjà fait savoir.
Dans ce « dossier désagréable », l’avocat de la défense avait toutefois rappelé que Lenny XXX est depuis cette course- poursuite « enfermé vingt-deux heures par jour avec trois autres personnes » dans la même cellule. « Son casier n’est pas celui d’un délinquant de la route, mais d’une petite frappe qui n’avait jusqu’alors jamais été détenue », estime Me Pierre Huriet.
Mais « le risque de réitération est trop important », a objecté la présidente du tribunal correctionnel de Nantes après avoir rendu sa décision.
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