Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie-Section de Gaillac

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Loyers impayés de la gendarmerie .....

Loyers impayés de la gendarmerie : l’ordre de ne pas payer vient directement de l’ex-ministre Gérald Darmanin, selon l’entourage de Bruno Retailleau.

Les loyers seront réglés, même avec du retard, assure le ministère.

En prenant ses fonctions de ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a découvert une situation préoccupante : la gendarmerie française n’a pas payé ses loyers dans plusieurs communes entre septembre et novembre, selon des informations obtenues par franceinfo le mardi 8 octobre. Cette révélation met en lumière un “trou” financier important qui empêche la gendarmerie de régler les loyers de ses locaux et logements de fonction dans diverses régions de France, selon un rapport de France Bleu. L’ordre de suspendre les paiements viendrait directement de l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Report des paiements en attendant de nouveaux crédits

Début septembre, Gérald Darmanin a ordonné à la gendarmerie de différer les paiements des loyers de septembre, octobre et novembre, dans l’attente de nouveaux crédits prévus pour la fin d’année. Selon des sources proches de Bruno Retailleau, trois raisons expliquent cette décision : un manque initial de crédits d’environ 200 millions d’euros, des dépenses non anticipées liées à l’envoi de gendarmes en Nouvelle-Calédonie, et un sous-financement des dépenses de sécurité pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Un retard temporaire dans le paiement des loyers

Le ministère de l’Intérieur a été contraint de prioriser les dépenses opérationnelles, comme l’achat de carburant, pour les semaines à venir. Toutefois, le ministère assure que le retard de paiement est temporaire et que les loyers impayés seront réglés une fois les nouveaux crédits, estimés à 320 millions d’euros, disponibles en décembre. Bruno Retailleau a souligné que cette mesure n’affectera pas les petits bailleurs privés ou les petites collectivités, ni les territoires d’Outre-mer. Les commandants de gendarmerie et les préfets de zone ont reçu des instructions pour intervenir en cas de difficulté de paiement avec des bailleurs fragiles.

Un problème récurrent dans la gendarmerie

Bien que cette situation suscite des inquiétudes légitimes parmi les communes touchées, elle n’est pas nouvelle. La Cour des comptes a déjà signalé que la gendarmerie accumule régulièrement des arriérés de loyers. En 2023, le montant des loyers impayés à l’échelle nationale s’élevait à 170 millions d’euros, contre 220 millions en 2021 et plus d’un milliard en 2020, une année marquée par la pandémie de Covid-19.

Vers un retour à la normale en 2025

Bruno Retailleau a reconnu que cette situation reflète une mauvaise gestion de l’État, mais il promet que tout devrait rentrer dans l’ordre début 2025, une fois les nouveaux crédits alloués.

 

 

"Tout sera rentré dans l'ordre" au plus tard en "décembre",

assure Bruno Retailleau

 

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a assuré ce mardi, lors d'un point presse à l'Assemblée nationale, que le "problèmerévélé par France Bleu des loyers impayés de la gendarmerie nationale à de nombreux collectivités locales va être réglé "le plus vite possible". "Je trouve un problème et j'essaye de le régler, et le plus vite possible", a-t-il dit, assurant que "tout sera rentré dans l'ordre" au plus tard au "mois de décembre".

"La gendarmerie s'est retrouvée à cour de trésorerie pour deux grandes raisons : les mesures de sécurité qui ont coûté beaucoup d'argent pour les Jeux olympiques et pour le rétablissement de l'ordre républicain en Nouvelle-Calédonie", a expliqué Bruno Retailleau. "Dans l'année 2024, il y a eu des événements exceptionnels. Ces éléments-là ont été très consommateurs de budget. Il n'y a pas de mauvaise volonté des uns ou des autres."

"Je tiens à rassurer les uns et les autres : les engagements de l'État seront tenus. La parole de l'État sera honorée", a déclaré le ministre, détaillant la différence de traitement entre les petites collectivités et les plus grosses : "Il y aura les petits bailleurs, qui ont des problèmes de trésorerie, et dans ce cas j'ai demandé que les payements se fassent très très vite." "Pour les plus gros bailleurs, qui ont déjà de la trésorerie, à ce moment-là, nous allons attendre le mois de décembre avec la loi de fin de gestion qui nous permettra de réalimenter les comptes et de payer les retards de loyers."



09/10/2024
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