Fédération Nationale des Retraités de la Gendarmerie-Section de Gaillac

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Pierre lancée sur un gendarme: six mois ferme pour un opposant à l'A69

Accusé d'avoir jeté une pierre sur un gendarme, en marge de l'action d'occupation de la zone de chantier de l'autoroute A69 reliant Castres à Toulouse, un trentenaire vient d'être condamné à six mois de prison.

Photo d'illustration (N.Szabi/Unsplash)

 

Un opposant au projet d'autoroute A69 Toulouse-Castres, accusé d'avoir lancé une pierre sur un gendarme fin février dernier à Saïx, dans le Tarn, a été condamné lundi 25 mars 2024 à six mois de prison ferme par le tribunal de Castres.

Le parquet avait requis huit mois ferme à l'encontre de cet homme de 31 ans, jugé pour "violence sans incapacité", aggravée par l'usage ou la menace d'une arme et la dissimulation du visage.

Le prévenu, qui compte deux mentions à son casier judiciaire, dont une en 2016 pour violence avec menace ou usage d'une arme pendant le mouvement "Nuit debout" contre la loi travail, a nié les faits à l'audience.

Il était accusé d'avoir lancé une pierre du ballast de la voie ferrée, en contrebas de la "Zone à défendre" créée par les opposants à l'A69, en marge d'une tentative de ravitaillement des militants qui campaient dans des arbres pour empêcher leur abattage prévu pour la construction de l'autoroute.

Selon les photos décrites par le président du tribunal de Castres, "l'individu portait un casque, un haut noir et une lampe frontale au cou, il avait un projectile dans la main". "Est-ce vous?", demande-t-il. "Difficile à dire, on était plusieurs", se défend le prévenu. "Je n'ai rien jeté sur les forces de l'ordre", affirme-t-il.

"L'expression de ses idées ne peut pas justifier l'exercice de violences", a estimé pour sa part la substitute du procureur de la République, Claire-Marie De Agostini.

Selon le parquet, l'enquête s'appuie sur "une description très précise et l'exploitation de vidéos". En revanche, pour l'avocate du prévenu, Claire Dujardin, qui a plaidé la relaxe, il n'y avait "pas suffisamment d'éléments"pour le condamner. "Nous n'avons pas la certitude que la personne vue à 16h30 a jeté des projectiles", a-t-elle ajouté, soulignant que les auditions des deux gendarmes ayant porté plainte étaient contradictoires.

 



28/03/2024
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