Travaux A69: les gendarmes vont évacuer les opposants au chantier.
Plusieurs dizaines de gendarmes ont pénétré lundi sur le dernier terrain du tracé de l’autoroute A69 occupé par des opposants, en Haute-Garonne, pour les évacuer et superviser des coupes d’arbres.
Les militaires sont entrés vers 09h30, dans l’enceinte de cette propriété de quelque 8.000 m², située à Verfeil, à 25 km de Toulouse, où plusieurs opposants au projet d’autoroute A69, qui se désignent sous le nom d' »écureuils« , sont perchés sur des cabanes installées dans de grands arbres.
En début d’après-midi, des employés du concessionnaire de la future autoroute, Atosca, ont abattu de premiers arbres avec des tronçonneuses et une pelleteuse, sous les huées des occupants de la « Zone à défendre » (ZAD) criant « assassins » ou « soutien aux écureuils » et maintenus hors des zones de travaux par les gendarmes.
Les grands arbres de cette propriété sont les derniers à devoir être coupés pour que les opérations de déboisement, nécessaires à la continuation du chantier, soient complètement achevées sur l’ensemble du tracé, dans les deux départements – Haute-Garonne et Tarn – qu’il couvre. Au tout début du mois de septembre, une autre ZAD avait été démantelée sur la commune de Saïx (Tarn), et tous ses arbres abattus.
« Assurer la sécurité de tout le monde »
Dans un arrêté d’autorisation de vol d’un drone pour capter des images, publié dimanche, la préfecture de Haute-Garonne évoquait pour lundi « une opération de gendarmerie visant à procéder à l’évacuation des occupants sans droit ni titre de la ZAD du Verger, à Verfeil, située sur le tracé du chantier de l’A69 ».
Cette propriété était jusqu’ici habitée par Alexandra Dupont, locataire de 44 ans, qui a rendu les clés de l’endroit lundi à la mi-journée à Atosca, devenu propriétaire de l’endroit.
« On est là pour assurer la sécurité de Mme Dupont et de tout le monde », a déclaré à l’AFP le colonel Stéphane Dallongeville, l’un des responsables de l’opération.
Avant l’arrivée des forces de l’ordre sur le site, une jeune opposante à l’autoroute, sous couvert d’anonymat et masquée, a dit à l’AFP être « concentrée, indignée, angoissée, triste et en colère en même temps » face à l’intervention programmée des gendarmes. « C’est le capitalisme qui écrase la nature encore une fois », a-t-elle assuré.
Le lieu-dit du Verger constitue le dernier campement d’opposants sur le tracé prévu des 53 km de cette autoroute controversée, qui doit relier Toulouse à Castres, et contre laquelle se mobilisent depuis des mois des militants écologistes.
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